Manses 2019: Un trois en un réussi...

publié le 22 juil. 2019, 09:16 par Banda Bomberos de Ganac   [ mis à jour : 23 juil. 2019, 01:44 ]

Samedi soir, 13 juillet, nous avons rendez-vous quelque part, dans les côteaux de Manses pour animer l'anniversaire d'un père et de ses deux fils, tous les trois nés un 11, 11 juin pour Benjamin, 11 juillet pour Mathias et 11 août pour Thierry le papa, fier d'ajouter lui aussi ses bougies, avec un petit mois d'avance, dans ce trois en un, où tout semble avoir été fait pour que la fête soit réussie...

Afin d'éviter trop de dispersion dans les forêts environnantes, nous partirons en convoi depuis Manses, direction le domaine de "La Pradole", 4 kilomètres au Nord Ouest…

Géographiquement, nous sommes dans le Lauragais, dans les côteaux de La Piège...

Nous cherchons la ferme "Tende"...

La petite route est régulièrement jalonée d'écriteaux " Attention véhicules agricoles", sous entendu, si quelqu'un doit s'arrêter, c'est toi!!… De temps en temps, un mince cordon d'herbe remplace la peinture blanche de l'axe de la route… Nous arrivons enfin à la ferme où, à l'entrée du chemin, un imposant panneau indique ostensiblement: "Domaine de La Pradole. Elevage bio de cochons, d'agneaux et de poulets."

Waouh!.. Ca, c'est du vrai!.. Y a pas de l'eau dans ceux là!..C'est pas de la merde ça, comme aurait pu dire un autre Jean Pierre...

Le chemin nous conduit à une immense ferme, vieille bâtisse entièrement rénovée et protégée par une impénétrable haie de sapinettes, véritable rempart naturel contre le vent d'Autan, plus redoutable encore sur cette ligne de crête...Des dizaines de tentes sont dressées sous les arbres centenaires, tout près de deux immenses chapiteaux où tout-à-l'heure les nombreux invités se rassembleront pour une fête probablement inoubliable...

Très vite le sympahique Thierry nous rejoint...Nous sommes rassurés, ce soir nous ne dérangerons pas les voisins, d'abord parce qu'ils sont là, et puis parce qu'il faut presqu'un plein pour trouver le premier...

Déjà beaucoup d'ambiance pour cette fête... Cathy, la maman, est partout… Nous partagerons l'animation de la soirée avec un duo de chanteurs et un DJ chargé à lui seul des prolongations...

Comme d'habitude les trompettes lancent triomphalement le départ… Ce soir on va mettre le feu... Pas question de tuyaux et de grande échelle… Ce soir, on souffle sur les braises...

Petit à petit les pupîtres s'affirment dans un ensemble aux colorations retrouvées...Nos altos, en nombre, introduisent à merveille nos morceaux traditionnels… Puis les premières impros arrivent et les solos sont lancés avec beaucoup de liberté...

Signe d'une évidente sérénité, notre surprenant président sort de l'anonymat et impose à son ténor de singulières variations, insoupçonnées jusqu'içi, et que, dorénavant nous devrons promouvoir, dans l'espoir que d'autres, à leur tour, s'emparent des majuscules...

Claude, oubliant le réveil douloureux d'une problèmatique tendinite, trouve pour l'instant le palliatif idéal à tout analgésique pharmaceutique...

Dans cette magnifique harmonie, les puissantes ritournelles de nos cuivres assurent les notes les plus hautes, partageant les portées avec les clarinettes, mises régulièrement au défi dans cette sympathique compétition de haute voltige, ponctuée par-ci par-là, par les virgules aériennes de la cornemuse de Mathys… Lionel pilote toujours ces envolées fantastiques, doit-il en perdre ses baguettes. Pis encore, il les provoque, il les exhorte, il les maitrise, "tous derrière, et lui devant"...

Nous évoluerons quelques instants encore, sur des airs de musette, de disco, de valses, de twist, de passos et de tangos, avant de poser le recueil musical pour une pause bien méritée...

La fête ne fait que commencer et déjà tout indique un très probable pic de consommation de Bomberos dans les minutes qui viennent… En attendant l'accès de fièvre imminent, la prudence exige que les magnifiques petites bouchées, exposées sur cette table sans bout, changent rapidement de destinataires..

Il sera toujours temps de philosopher plus tard, sur "l'influence de la gourmandise sur la musique de rue"...

Pas de tromperie, c'est du bon et le titré qui accompagne est encore meilleur…

La pause minutée est sur le point de se terminer...

Quelques raclements de gorge ici, un accord discret là-bas, une première mesure à vide et hop!...

"Où il est Michel? "... "Où il est Michel?"...

Deux jeunes gaillards, stoppent net l'élan de notre chef!...

Dette de jeu?... Recherche de paternité?...

En fait, footballeurs, ils viennent d'apprendre que Michel, leur ancien entraîneur, avait troqué le ballon pour une clarinette… Au diable les bonnes manières, l'instant est aux retrouvailles et aux chaleureuses accolades ...

Et dire que nous partions pour les " Générations désenchantées"...Tout n'est pas fichu Mylène!...

L'aubade se poursuivra dans une ambiance extraordinaire...

"L'Encantada" ravit; "Emmenez-moi" transporte; " Les yeux d'Emilie" chavirent; là-bas, sur la dalle en béton," El Gato Montés" rapproche; " Apothéosis" balance; puis, juste avant une nouvelle pause, le "Vino Griego", repris en boucle, embarque petits et grands sur une vague de bras tendus, sous le contrôle d'un magnifique labrador blanc qui voudrait bien, lui aussi, participer à ce légendaire amusement...

Notre prestation s'arrête sur ce morceau fédérateur et c'est un duo de chanteurs qui devient très vite le nouveau centre d 'intérêt de la soirée...

Le show est tel, que la plupart des Bomberos constituent rapidement un premier cercle de supporters, mais un Bomberos qui supporte, c'est avant tout un Bomberos qui joue et c'est donc naturellement que, autour de Lionel, un accompagnement singulier se forme, efficace et discret pour ne pas voler la vedette à ces chanteurs de talent...

Le reste du groupe mettra à l'honneur, à sa manière, la haute qualité du buffet proposé, où un assortiment de produits maison déclanche une approbation unanime...

Longtemps après, nous décidons de remercier nos hôtes avec l'incontournale "Joyeux anniversaire" et avec le " Refuge", en guise de chanson de fin...

Pas encore, semble nous dire un vieux monsieur en s'approchant du micro et c'est au son de la cornemuse qu'il déclanche le "Se canto" que tout le monde attendait…

Fort de ces au revoir qui n'en finissent pas, Claude réarme le générateur et la gégène, Claude, il connaît!..

Les chaises sont écartées. Aïe!... Il va y avoir du lourd!... Les bras se lèvent!...Maintenant Ils sont tous sur des ressorts!... "Et on remet le son!..."

Vous la voulez Emilie?... Vous le voulez Santiano?... Vous la voulez Adelita?...Et le Paquito, vous le voulez?... Encore??...

Promis cette fois, le dernier Vino et on vous laisse!...

Nous avons l'impression de nous sauver, tant ils nous en redemandent...

Nous quittons la fête à une heure où tout va recommencer sur d'autres tempos...

Nous venons de réaliser une sortie réussie que tous les musiciens, absolument tous , ont bâtie avec envie, dépassement, solidarité...

Les petites ratures n'ont rien enlevé à la cohérence du groupe qui a réussi ce soir un merveilleux exemple de divertissement...

Merci à vous tous, amis musiciens pour cette nouvelle page...

"Après lo malh, un aute malh,

Un aute malh, un aute malh,

Après la lutz, ua auta lutz,

Ua auta lutz, ua auta lutz…

...

Haut, Peirot, vam caminar, vam caminar,

De cap tà l'immotèla,

..."

Nadau


A très bientôt pour un autre répertoire.


Gégé




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