Deux mois après le réputé trail des Citadelles, nous voici aujourd’hui, 5 juin, à Montgaillard, pour honorer musicalement les participants à cette toute jeune course pédestre, sur les sentiers du piémont pyrénéen et plus précisément autour de ce promontoire appelé Pain de Sucre qui veille sur la ville du haut de ses 600 mètres… Notre
rendez-vous est prévu pour l’arrivée supposée des premiers coureurs… Les difficultés de stationnement
laissent augurer un intérêt certain pour cette seconde édition…
Déjà depuis la route, la voix du speaker ne laisse aucun doute sur le timing de la compétition… Des rues étroites nous amènent sur la place de l’ancienne école cernée de calicots et d’oriflammes bleus à l’effigie du sponsor local… Les premières gambettes crottées passent la ligne d’arrivée après des kilomètres d’efforts… Après quelques boissons réconfortantes et dans des discours encore saccadés, les champions avouent leur souffrance à des reporters avides de sensations fortes et promettent à l’unisson de revenir l’année prochaine…
Le maître de cérémonie nous invite maintenant à ouvrir la partie récréative de la manifestation… En cercle, nous entamons un répertoire tonique qui, dès les premières notes, apporte les couleurs obligatoires à cette fête avec, toujours en fond, les envolées lyriques du speaker pour les derniers participants… Petit à petit, les spectateurs se détachent de la ligne d’arrivée et manifestent un intérêt grandissant à notre prestation… Notre musique prend maintenant sa pleine place dans le programme de cette matinée jusqu’aux podiums et la remise des récompenses aux vainqueurs des différents challenges… Tour à tour nous assurons les ponctuations musicales à la mémoire du sport, le temps que les poses des récipiendaires soient prises pour la postérité…
Nous quittons discrètement la place pour un succulent cassoulet, servi en avant-première pour que l’animation qui va suivre ne subisse pas trop de temps morts… Petit à petit, la salle des fêtes s’empreigne d’une ambiance familiale où les gens s’installent au gré des places libres, dans un brouhaha de première communion… Notre président consacre beaucoup de temps à l’auditoire… Colette est partout…Il faut dire qu’aujourd’hui, nous jouons presque à la maison…Le contact est encore plus naturel… Un saxophoniste paraît très intéressé par notre groupe et son insistance laisse augurer un prochain rapprochement… Les enfants vivent l’instant au diapason de leurs futiles préoccupations…Quelques mamans piochent, en vain, quelques solutions dans un improbable arsenal répressif…Les papas, quant à eux, semblent soucieux du respect de la chronologie des grandes réceptions qui commencent toujours par l’apéro, nécessaire, pensent-ils, à de sereines décisions…
Les premiers applaudissements, certes timides, mais précurseurs d’encouragements bien plus appuyés, clôturent nos nouvelles partitions… Les relances et les sollicitations de notre chef ont les réponses escomptées…Les gorges se délient…Bref, la sauce prend remarquablement bien dans cette petite salle et le répertoire s’égrène avec une limpidité saisissante. Michel en perd même sa lyre… Depuis un moment, Gérard, notre ami tromboniste, est surveillé par une poignée de gamins… Comment donc fonctionne cet étrange instrument qui s’allonge quand on souffle dedans ?... Visiblement les explications méritent d’être vite vérifiées… Tour à tour, les petites frimousses se collent à l’embouchure et en quelques secondes un concert de « pouats, pouats…» s’organise et devient vite le ralliement des futurs mélomanes, sous le regard attendri du musicien qui reçoit, à cet instant, la consécration inattendue d’un véritable talent…
L’intermède, unanimement apprécié, laisse maintenant la place au final où les grands retrouvent les airs de fête incontournables… Le célébrissime « Vino » vient clôturer cet après-midi inoubliable où le chaleureux accueil du public aura pris pour nous les formes d’une énorme friandise…
A bientôt, pour d’autres challenges ariègeois…
Gégé
|
Le billet de Gégé >