« Après leur remarquable participation à la fête votive 2013, la tonique formation ariègeoise s’apprête à enflammer, une fois de plus, les étangs roses du petit village camarguais… » Voilà ce qui aurait pu être la bande annonce du nouvel épisode de l’excellent feuilleton que nous allons interpréter, en cette mi-septembre, juste à la lisière maritime de ce magnifique département du Gard si cruellement atteint par les inondations de la veille… Silence on tourne… Le profil pénétrant du dernier bus Denamiel, Souligne un habitacle à l’ambiance de miel. Un autre Gérard, cette fois au volant, Met le cap dans la nuit, vers le pays de Crin blanc… Venus du pays Toy, nos fidèles compagnons Découvrent avec nous nos nouvelles maisons… D’agréables bungalows, les mêmes que l’an dernier, Nous accueillent pour deux nuits, comme des écoliers…
L’horaire, hélas, ne permet pas d’éclatantes satisfactions, Et l’encas de Patrick exige beaucoup de précautions. Les promesses ne tiennent que le temps de quelques chuts… Malgré nous, nos rires et nos voix atteignent vite leur but…
Des lumières s’allument chez des vacanciers voisins… Et croyez-moi, Anouck et Anaïs, n’y sont vraiment pour rien. Puis des escadrons volants aiguisent nos agacements Et imposent des solutions à prendre rapidement…
Des claps sur nos chairs démunies. Puis, de Michel, le verdict érudit. Enfin comme au Vatican, Des « chuts », permanents…
« Clap !...Chuuut !...Clap !... Chuuut !...C’est un tigre !...» Gainsbourg, pour BB, aurait eu un nouveau titre. Avec un spray, notre chauffeur prend des pistes apaisantes Mais loin de détourner, hélas, les piqures incessantes…
Le Grau 2 - Les arènes 1ére ! - Clap ! Les attaques nocturnes ont visiblement brouillé quelques communications Au point de rechercher, pour le petit déjeuner, une autre destination… Délaissant quelque peu le buffet campagnard dressé devant l’arène, Nous prenons l’option d’une formule sucrée que nous engloutissons sans peine…
Puis des manadiers experts, sur de blanches montures, Flanquent des taureaux fougueux, avec fière allure. Cet encadrement spécial s’appelle une « bandido » Souvent, les taureaux égarés retrouvent ainsi leur troupeaux…
Après les raseteurs et leurs exploits les plus fous, L’arène s’ouvre… Nous sommes aux portes du bonheur... Un paso de circonstance déclenche la clameur D’un public généreux qui se souvient de nous …
D’autres musiciens nous rejoignent sur la piste magique Et présentent comme nous un répertoire tonique… Nous terminons ensemble ce circulaire détour, Avec le « Vino », à la santé du Rhône et de ses alentours…
Le Grau 2 - La pause ! - Clap !
« Partagez un moment de plaisir… » Tel est le slogan du restaurant qui nous reçoit maintenant. Sauf qu’un DJ, fou furieux, nous offre en souvenir La puissance de sa sono aux échos assourdissants…
Nous quittons sans regret cet endroit maléfique Pour d’autres rencontres beaucoup plus sympathiques… La terrasse bondée du restaurant « Geppetto » Ou encore, ce Glacier accueillant, en bordure de l’eau…
La feuille de route nous accorde maintenant un moment de répit… Lucie en profite pour fournir son album de moments inédits… Au pied de deux chevaux de bronze, l’un contre l’autre dressés, Le groupe en entier pose désormais pour la postérité…
Le Grau 2 - Les arènes 2éme ! - Clap !
Après un autre tour de ville en tenue de pompiers, Nous retrouvons l’arène, cette fois en derniers… Nous nous présentons avec « Amora », un de nos pasos, Et le public conquis apprécie ce nouveau morceau…
Le spectacle qui suit ne suscite aucun chavirement, Malgré la bonne volonté de danseurs de talent… Le public attend du meilleur et le malaise est pesant… Nous pensons que les groupes sortent trop rapidement… « On peut continuer ? » demande Pascal à un organisateur dépité. « Comme vous voulez, l’arène est à vous » répond le gaillard rassuré. Pascal lance alors l’artillerie pour éviter trop vite la sortie. Le public résigné revient sur ses pas. Plus on joue, plus il revit
« Les copains d’abord », le « Lion » puis le capitaine Flam, Après chaque morceau les gradins, regarnis, s’enflamment… Nous sommes rappelés en permanence et l’apothéose surgit Quand, dans une harmonie parfaite, nous lançons « Les yeux d’Emilie »
Le Grau 2 - Demain 1O heures ! - Clap !
Nous regagnons le camping et tous, nos bungalows, Sans avoir vraiment l’envie de se tremper dans l’eau… Autour de quelques verres nous refaisons le monde… Clap !... Chuut !...C’est un tigre !...Aïe ! Le ton monte !
Nous évoquons le bain de notre présidente, Les décisions de Pascal pour remonter les pentes, Un soutif qui, aux enchères, ne fit pas un carton, Les prouesses de Jeannou avec son hélicon…
La fatigue sur les jambes a produit ses effets… Appuyé sur la rampe, un alignement de huit pieds Fait penser tout de suite au retour des Daltons… Mais les pieds sont à trois filles et à un seul garçon…
Le Grau 2 - Le compositeur ! - Clap !
Eloignement exige, le contrat prévoit pour notre groupe Une animation non stop avant de reprendre la route. Préparés, nous entamons une longue série de stations, Dans les rues de la ville, près des lieux de restauration…
Nous ne pouvons éviter l’inévitable Geppetto A qui nous promettons de repasser bientôt… Soudain un compositeur en quête d’édition, Nous supplie carrément de jouer sa partition…
Faciès d’un astrologue physicien en bermudas, Le génie est flanqué d’une dame qui ne le lâche pas. Sorte de prof de chimie échappée d’un TP qui aurait mal tourné, Sa tignasse en tout cas pourrait servir à sortir les araignées…
N’en pouvant plus, nous lui conseillons l’expertise de François, En mesurant la chance d’avoir aujourd’hui ici, notre ami Ganacois… Car l’homme serait du type collant en mettant son problème en avant Seul, le rosé de Geppetto doit maintenant occuper le premier rang
Le Grau 2 - Le final ! - Clap !
Nous arrivons bientôt au terme de notre prestation. Un dernier morceau devant les autres musiciens… Puis soulagés, notre dernière collation… La musique cette fois nous fait beaucoup de bien…
Du haut de ses treize ans, une jeune percussionniste Embarque dans son tempo trois autres instrumentistes. Le clarinettiste et le saxophoniste font partie de la même formation. Il faut une basse à ce quartet, ce sera Jeannou avec son hélicon…
Nous quittons les étangs roses de ce village camarguais Ravis d’avoir réunis nos amis des Hautes Pyrénées, Pour une sortie mémorable au pays des flamants, Support magique d’un billet volontairement imposant…
A bientôt peut-être avec les étudiants.
Gégé
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