Coralie et Marvin, un jour d'été 2020...

publié le 1 août 2020, 07:35 par Banda Bomberos de Ganac

Qu'il est important ce dimanche 19 juillet!...

Certes et avant tout pour nos deux tourtereaux, mais aussi pour nous, qui renouons ainsi avec les bonnes sensations estivales, après une si longue absence que seules quelques répétitions, organisées avec prudence, auront écourtée, maintenant le groupe dans un état de veille musicale inédite, tantôt déçu par les projets abandonnés et ravigoté, comme aujourd'hui, par le mariage de Coralie et Marvin...

Dans un premier temps annulée pour cause de pandémie et reportée en 2021, la cérémonie fut maintenue en dernier ressort à la date prévue...

Nous sommes donc attendus le lendemain de la cérémonie, pour animer un "après mariage" au domaine du Pigné, magnifique ferme auberge située, pour un petit kilomètre, en terre audoise sur la commune de Belpech...

Contrairement à nos sollicitations habituelles où nous ouvrons les bals, juste après les séances photos et au moment des petits fours, nous allons devoir, aujourd'hui, relancer la fête, normalement essoufflée par une folle nuit d'amusements...

Aux dires des mariés, qui nous connaissent depuis une mémorable soirée d'anniversaire à la ferme Sola, dans les coteaux de Manses, il y a tout juste un an, le défi est largement à notre portée et ici comme là-bas, "on est pas fatigués"!..."En bon entendeur, salut!"...

Le cortège que nous formons depuis Pamiers arrive sans encombre à destination avec une ponctualité qui n'a sa pareille qu'avec les trains. Pas étonnant puisque ce matin encore, la Compagnie est largement représentée ... OK, ça, c'est dit!...

Ancienne bâtisse reconvertie, le domaine nous accueille dans une ambiance de ferme...

Un Tube Citröen remarquablement rénové, aux couleurs vives, trône là, dans sa version "Epicerie itinérante" sur un fond de carte postale, où nos magnifiques Pyrénées ariègeoises barrent l'horizon avec une netteté impressionnante...Partout, des espaces réservés aux animaux et un lac, vert, aux abords verdoyants que nous contournons un court instant pour rejoindre le parking au bord de l'Estaut, ruisseau jamais asséché et de ce fait, fidèle compagnon de l'Hers...

Ce spectacle majestueux me fait oublier momentanément l'inquiétude générée par des absences toujours très délicates à combler...

Tout à l'heure, il faudra toute la maestria de notre chef pour que, ensemble et solidaires, nous assurions en toute sérénité un répertoire varié, où certains morceaux, revus et arrangés avec bonheur, seront joués pour la première fois...


C'est le papa de Coralie qui nous accueille sous l'impressionnant chapiteau, aux murs de toile relevés, tel un voilier au mouillage, où tout est soigneusement organisé pour que la fête reprenne autour de cette imposante table ronde où sont gravés en lettres de style:

" Coralie et Marvin"

S'en suivra un tour de chauffe bruyant et désordonné, rituel obligatoire, avant l'arrivée des jeunes mariés et de leur petit Maé, qu'un papy précautionneux avait tenu à l'écart de nos vocalises instrumentales, craignant à tort, que des pleurs ne viennent contrarier les premières mesures...

Par la suite nous apprendrons que le papa de Coralie, joue de l'accordéon et que le papa de Marvin, (bientôt des nôtres), joue du Saxo. Avec de tels papys, le petit Maé n'a aucune raison d'avoir peur, si ce n'est pour nous renvoyer, à sa manière, à nos chères études...

Signe prometteur pour nous, Maé appréciera, vers la fin et avec un beau sourire, la chanson du Cerf repris en boucle après la photo souvenir...

Nous voilà enfin partis pour quatre heures de divertissement sous ce préau de toile gigantesque, d'une acoustique agréable où se regroupent les invités rescapés de la veille, bien décidés à signer à leur manière et avec nous le "jour d'après"...

Nos premiers morceaux reçoivent un accueil chaleureux où jeunes et moins jeunes prennent vite à leur compte la programmation que notre chef a préparée pour l'occasion...

Nos carnets, extrêmement variés, ont un effet antidépresseur immédiat...

Tour à tour les chorus et les reprises chantées s'organisent sur des morceaux archi-connus laissant bien sûr une large place à la salle, extrêmement réceptive, que notre chef dirige maintenant comme une chorale en devenir…

Ici, pas de tessitures imposées!... Toutes les vocalises, tous les bras levés, tous les tempos sont admis... L'espace autorise même les parties dansées... Un colossal Paquito, repris en boucle que conclut son incontournable Vino Griego provoque l'admiration...

Les gaillards se lancent dans des sauts impressionnants rappelant les souvenirs pas trop anciens de nos déplacements aux férias de Nîmes avec ces bodégas bruyantes et bondées visitées à notre manière...

Nous savourons ces moments sans modération que de courtes pauses de récupération, validées par le marié, viendront entrecouper avant de poursuivre de plus belle...


C'est ensuite l'instant repas, moment attendu, où nous dégustons avec tous, un succulent axoa de veau, que d'innombrables amuse-gueules auront précédé bien avant...

Un doux élixir de saison, servi à discrétion, ponctue comme il se doit, des échanges croisés sur des détails d'interprétation mais aussi et surtout, sur l'accueil fabuleux que nous recevons depuis le début...

De merveilleux choux à la crème, tirés d'une impressionnante pièce montée qu'un des deux papys débite sans compter, signeront la fin des agapes...

Trouveriez-vous chers amis quelques analogies avec un mariage récent?... Je cherche encore!...L'eau peut-être?...

Nos mandibules libérés enfin de la succulente nougatine, nous reprenons nos marques pour la boucle finale, une dernière demi-heure où nos standards vont déménager...

Viendra enfin la photo de famille avec les mariés et leur petit Maé sur la musique du Cerf que la maman, attentive, chante à son bambin, heureux que, d'un coup, la chanson ait passé les murs de la crèche...

Un merveilleux épisode se termine sous les copieux applaudissements d'une assistance ravie...

Nous avons relevé ce défi avec nos tripes autour de notre talentueux chef qui a tout donné pour que nous soyons, pour quelques heures, de merveilleux musiciens...


A très vite, pour un retour attendu dans le Volvestre, si... le virus le veut bien!...


Gégé


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